Les racines expressionnistes allemandes peu connues de la Danse contemporaine rencontrée en France dans les années 1970s


deuxième partie

Retour à Françoise Dupuy


(première partie ici)


Le père de Françoise, Marcel Michaud (1898-1958) d'origine humble a commencé comme apprenti ouvrier. Autodidacte, «Révolutionnaire de coeur», il s'est fait. Et en 1924 il est lié d'amitié, outre le peintre Louis Thomas, avec le médecin (blessé au poumon à la guerre) Émile Malespine. Celui-ci avait rencontré en Suisse Hans Arp (créateur du mouvement Dada à Zurich) et S. Taeuber (qui dansait avec M. Wigman à Zurich) pendant la guerre. De 1922 à 1928 il a édité la revue "polyglotte et surpranationale" et "suridéaliste" Manomètre. E. Malespi et M. Michaud, s'engagent dans une cie de théâtre, Le Donjon, dans laquelle ce dernier s'implique comme metteur en scène et acteur, puis dans celle de Donjon section Films, le premier club lyonnais de cinéma (Opéra de quat'sous, , etc). A partir de 1929 M. Michaud écrit des articles sur l'art ainsi que des poèmes dans le journal L'Effort. Devenant actif sur les arts d'avant-garde, il ouvre une société, Stylclair, unique dépositaire français des meubles modernistes issu du Bauhaus, institut décoratif d'art, mariage entre l'art et l'industrie qui a duré de 1919 à 1933, à Weimar, puis Dessau puis Berlin (M. Breuer, A. Aalto...). Il le fait pour les oeuvres d'art moderne dont peintures et en 1936 il a de nombreuses amitiés à Paris (grands marchands, peintres, mais aussi René Char...) où il va souvent. A partir de 1937 il dirige les quelques numéros du manifeste lyonnais Le Poids du Monde, porte-voix de ce groupe "Témoignage" qui lie Lyon et Paris (peinture, sculpture, poésie, musique, spiritualité). En 1938 il crée la galerie Folklore rue Thomassin à Lyon, lieu de rencontre de biens des artistes connus et inconnus (Ramond 2011). Après la guerre M. Michaud reprend la galerie MAI, rue Bonaparte contre les Beaux Arts à Paris.

Ses parents n'ont envoyé Françoise à l'école qu'à partir de la 6ème. Ils l'emmenaient au "Donjon", elle voyait les films. Dans l'appartement familial elle voyait défiler ces artistes d'avant-garde, a fait de la peinture avec Albert Gleizes (mélange des couleurs), sera témoin aussi que l'art n'est pas un divertissement mais un engagement, un combat, vécu dans l'artisanat et la difficulté.
Jeanne née Debize, la mère de Françoise pratiquait la danse (avec Anita Wiskeman, une Dalcrozienne). En 1934 elle inscrit sa fille unique âgée de 9 ans aux cours de H. Carlut.
Hélène Carlut (1908-1979) a été également élève de Dalcroze, a passé un moment en Allemagne puis a continué de faire des stages d'été auprès de R. Chladek à Hellerau-Laxenburg, de Harald Kreutzberg, Mary Wigman et Gret Palucca en Allemagne. Dans son studio on pouvait voir toute la documentation sur cette danse allemande inconnue en France. Elle faisait danser des enfants sourds, mais aussi chaque année organisait un spectacle avec ses élèves au théâtre des Célestins avec des petits solos pour Françoise qui réalisera plus tard dans sa carrière que l'enseignement qu'elle a eu d'H. Carlut était très bon, de profondeur.
En 1936 ou 1937 H. Carlut emmène des élèves voir une jeune compagnie allemande de passage à Lyon, et qu'elle connaissait, les Ballets Jooss. Elle se rappelle qu'il n'y avait pas grand monde dans ce théâtre lyonnais, ville alors frileuse et traditionnelle, mais pour Françoise, 11-12 ans (qui 70 ans plus tard se souvient des cinq pièces jouées, qui incluaient la "Table verte", car elles sont retournées aux trois représentations), c'est le déclic, c'est ça qu'elle veut faire.

Kurt Jooss (1901-1979) faisait des études de musique à Stuttgart, du théâtre, 19 ans, lorsque Rudolf Laban, avec Dussia Bereska, débarquent dans cette ville en 1920. K. Jooss va rester avec lui 4 ans passant "d'élève" à assistant. K. Jooss dira plus tard de Laban en tant que chorégraphe : "Vous ne pouviez jamais copier; jamais faire ce qu'il disait parce qu'il ne disait jamais rien. Il ne disait que des choses vagues et nous avions à résoudre..." (Litbury 2018). C'est probablement ce que Jooss aimait. R. Laban n'étant pas un réel danseur, il faisait faire les démonstrations de sa Tanzbühne Laban par les élèves et K. Jooss a acquis ainsi beaucoup d'expérience. En 1924 K. Jooss devient Dir. du mouvement au théâtre de Münster, puis en 1927 de la Folkwang Schule à Essen. Il a alors atteint sa maturité et crée (avec ses associés, Fritz Cohen à la musique, Sigurd Leeder et Aino Siimoala à la danse) ces pièces de théâtre dansé qui le caractérise. Lui-même tient des rôles solos. En juillet 1932 il obtient le premier prix au concours international de chorégraphie à Paris avec la "Table verte" ce qui lui donne célébrité du jour au lendemain. Avec la tension montante en Allemagne, en 1932 il se sépare de l'Opéra d'Essen pour créer sa compagnie privée. De fait en 1933 toute la troupe quitte discrètement l'Allemagne F. Cohen étant juif. Ils font de suite une tournée qui marche bien aux USA (un public de théâtre) puis ont la chance de retour en Europe que le couple anglo-américain Léonard et Dorothy Elmhisrt mettent une propriété à leur disposition à Dartington Hall, Devonshire. Il y est rejoint en 1934 par S. Leeder, et ils ouvrent l'école Jooss-Leeder. Reconnus internationalement "Les ballets Jooss" font des tournées de 1935 à 1938 (Amérique du Sud, USA..). Il retournera à Essen après la guerre.


la Table verte de Kurt Jooss
"La table verte" de Kurt Joss, musique Fritz Cohen (créé en 1932), les 2 premières scènes (les diplomates puis la mort), re-produit par le Joffrey Ballet fin 1981, version télévion "Dance of America" en 1982.


En 1946, Françoise Dupuy monte à Paris, travaille un moment avec Roger Blin (voix avec mouvement), avec Etienne Decroux (où elle cotoie un jeune M. Marceau) puis c'est Jean Weidt. "J'ai parfois regretté d'avoir à choisir entre Jean Weidt et Roger Blin... Jean Weidt m'a confié des rôles importants dans ses oeuvres, mais aussi une responsabilité d'assitante."; "Auprès de lui je danse contre la guerre, c'est "Ode après l'orage", contre le racisme, c'est "Abel est ses frères", contre la société, c'est "La Cellule", rien à voir avec ce qu'on pouvait voir aux Champs Elysées alors...; Dupuy F et D, 2001, p. 212, 230). J. Weidt, ami de Jean-Louis Barrault d'avant la guerre, de retour en 1945 avait fondé le Ballet des arts. Ils ont un studio au théâtre Sarah Bernhard, premier spectacle en novembre au théâtre Marigny.
En juin 1947, "La Cellule", chorégraphie expressive d'action (dans la lignée de la Table Verte de Jooss), sombre et puissante où Weidt montre la révolte tragique d'un quinquagenaire contre les contraintes sociales de son temps est acclamé par le public et reçoit le premier prix à l'unanimité du jury au concours international de danse de Copenhague (la même compétition que Jooss avait gagné en 1932 avec La Table Verte). En 2006 Françoise Dupuy a raconté ce moment (© CND, Centre National de la Danse).
Mais en France le prix et la troupe (et les promesses) sont ignorés. En 1949, Jean Weidt déçu quitte définitivement Paris pour Berlin. La même année Martha Graham a été tellement mal reçue à Paris qu'elle va bouder la France pendant 20 ans. Sur toutes les années 1950-1960, c'est l'idole médiatique néo-classique du tout-Paris Serge Lifar qui avait l'Opéra et l'Opéra comique, qui a eu la haute main sur les choix pour la danse pour la France, président des jury, etc., période pendant laquelle, danse d'expression, danse moderne, danse proche des gens, ont été ignorées/bloquées. C'est le moment où ce pays par ailleurs mène des violentes guerres coloniales et dépense des milliards pour avoir la bombe atomique.

extrait La Cellule, de Jean Weidt
"La Cellule", chorégraphie de J. Weidt qui gagne le premier prix au concours international de danse de Copenhague en juin 1947 (passage scène d'une danse vulgaire d'une femme de ménage et d'un garçons de café); in Revue de la Danse 15 oct. 1947, n°1.

Jean Weidt est né (Hans Weidt, 1904-1988) dans une famille ouvrière de Hambourg qu'il a du aider en travaillant jeune comme jardinier. A 19 ans il rencontre la danse (avec S. Leeder) via la gymnastique. Pour Weidt, c'est dès le départ de l'art agit-prop (art militant politiquement, très développé sous la République de Weimar, dont le plus connu pour nous est Bertolt Brecht, et ex. l'"Opéra de quat'sous", Berlin 1928) dans des groupes artistiques sociaux-démocrates (SPD). Il travaille pour Olga Brandt-Knack, co-fondatrice du tänzerbund et directrice artistique des ballets de Hambourg, danse dans un de ses spectacles (Dämonen), apprend la chorégraphie. Parallèlement il travaille des solos, se produit en 1925 à la Komödienhaus et fait danser des travailleu/r/se/s amat/eur/rice/s. Il part à Berlin en 1929. Là il peut utiliser le studio de La directrice de l'école Laban (SPD). "En 1930 Margarete Wallmann [élève de la première heure de M. Wigman] lui a demandé de dancer le leader des "forces des ténèbres" dans sa production d'"Orpheus Dyonysos" au Congrès de la danse à Munich... Après cet évènement mémorable, Weidt a fait chorégraphie de plusieurs pièces provocantes avec ses "danseurs rouges" à Berlin jusqu'à ce que les nazis l'arrêtent en février 1933 "(Partsch-Bergsohn 1994, p. 269). Sur ce moment, le nom "Rote Tänzer", "danseurs rouges", est un standard dans l'art agit-prop quand ils/elles voyaient que le National Socialisme devenait dangereusement menaçant avec déjà 5 % de plus que le KPD aux élections. Il y avait ainsi le mégaphone rouge, L'étoile rouge, Le mariage rouge, etc. Ils ont participé à la pièce Tai Yang erwacht de E. Piscator (au théâtre am Nollendorfplatz, fin 1930-début 31), mais avec 6 chorégraphies qui leurs étaient propres sur ces quelques années ont fait des spectacles pour aider les pauvres et les partis politiques. Comme d'autres artistes, J. Weid a adhéré au parti communiste (KPD) dans ce contexte Weimar 1931, crise économique avec une misère effroyable à Berlin et grande communauté de lien et sincérité (comme le rapporte la danseuse agit-prop Julia Marcus; Wavelet et Launay 1997).
"...la collaboration de Weidt avec ses danseu/r/se/s doit être comprise comme quelque chose qui est plus que de répéter pour des spectacles... ce processus de répétition était aussi important que les spectacles eux-même, parce que Weidt voulait transformer les travailleu/se/r/s en danseu/se/r/s, en personnes qui dirigeaient leur vie et leur corps..." (Hardt 2017, p. 68). "Les danses de Weidt étaient inspirées par le physique affligeant de la pauvreté et de l'âge: le tremblement d'une vieille femme peut-être, ou la manière dont un homme qui a perdu une jambe pendant la guerre avançait. Weidt a pris cette qualité physique, autant que l'histoire, comme base de ses chorégraphies... ses créations sont des expressions de la misère humaine dans la société contemporaine, elles ne sont pas simplement un miroir de la réalité, mais dans le domaine du symbolique." (Hardt 2017, p. 71).
Grâce au dir. de théâtre Karl-Heinz Martin, J. Weidt a pu être libéré. Il quitte l'Allemagne, passe en Russie une paire de fois mais sera le plus souvent en France où il crée une troupe "Ballets Weidt" (installée au Vieux-Colombier Paris, avec dans les danseuses, Janine Jane qui épousera Jacques Prévert, Karin Waehner en a été, Jean-Louis Barrault participa à leurs travaux...), puis "Ballet 38", et a produit plusieurs chorégraphies comme en 1937 "Sous les ponts de Paris", en 1939 "Parade" de Cocteau-Satie salle Pleyel. A son arrivée en France il avait été aidé par la famille Dupuy, qu'il faisait danser, ce qui deviendra une longue amitié. C'est ainsi que Dominique Dupuy l'a connu (et dansé avec) à partir de l'âge de 7 ans et jusqu'à la guerre. Et il retravaille avec lui aussitôt son retour de guerre. Avec J. Weidt, ce n'est pas des cours de technique, on danse tout de suite, tout le monde, il utilise les caractéristiques de chacun-e. Il mélangeait professionnel-le-s et amat/rice/eur/s.


J. Weidt, pièces soldat et vielles gens
J. Weidt : solo "Klage eines Soldaten" (la complainte d'un soldat), Hambourg 1925; chorégraphie "Tanz der alten Leute " (Danse des vieilles gens), Berlin 1930 (uni-Leipzig:TanzArchiv Leipzig e.V.)

J Weidt, vielle dame et masques
J. Weidt dans le solo "Eine Frau", 1928(-1931) (Tanzarchiv, Köln); à droite au milieu des masques utilisés (geheugenvannederland.nl, KunstJuf, via Pinterest)


Françoise et Dominique Dupuy (se sont mariés en 1951), la troupe de J. Weidt éparpillée, forme un duo, n'ont guère d'autre choix à ce moment que de gagner (correctement) leur croute en faisant du Music-hall dans les cabarets, galas, ce qui marchait bien dans le Paris de l'époque et les amusait. Ils fréquentent aussi des cours de danse, classique (beaucoup par des russes) et autres, mais c'est sur la danse moderne qu'ils travaillent, et sont rejoints par quelques autres (). Ils peuvent jouer leurs créations au théâtre d'essai de Babylone 42 Bd Raspail grâce à leur ami Jean-Marie Serreau (avec qui la jeune Françoise a fait des tournées de danse populaire dans le cadre de Jeune France à partir de Lyon en 1941-42). La danse moderne, ils voulaient la montrer, sont allés à Caen (via Jo Tréhard), à Lyon (via Roger Planchon), accueillis alors par les gens du théâtre, qui sont ceux qui ont aidé la dance moderne en France.

En 1954, ils trouvent le studio de rêve, 104 Bd de Clichy, qui était l'école du peintre Fernand Léger (décédé en 1955). Toutes leurs créations vont être conçues là. Des danseu/se/r/s et artistes comme N. Zvereff, M. Cunnigham, D. Mendel, S. Beckett, R. Blin... y viendront, mais c'est aussi de nombreu/se/x amt/rice/eur/s, via des stages pendant les vacances scolaires, qui connaîtront ce lieu de ressoursement les decennies suivantes.
Dès lors, en 1955 F. et D. Dupuy fondent les Ballets Modernes de Paris, BMP (qui performent dès cette année là au festival international d'Aix-les-Bains, et au Théâtre Marigny). En août 1957 les BMP avec Françoise et Dominique Dupuy sont interprêtes de la première de Épithalame (= chant nuptial) de Deryk Mendel (sur la musique de Messien du Quatuor de la fin des temps, plus tard souvent dans le silence) au Festival d'Aix-les-bains, qui obtient le premier prix de chorégraphie à l'unanimité du jury. Ils le danseront dans les 4 coins de France dans le cadre des JMF.

F. Dupuy dans Epithalame
Françoise Dupuy, la fiancée dans Épithalame, chorégraphie de Deryk Mendel 1957, qui fera le tour de la France via les JMF, Jeunesse Musicale de France (in Dupuy F. et D. 2001)

Cela vaut à D. Mendel d'être appelé comme maître de l'opéra de Bordeaux où il fait venir avec lui les Dupuy/BMP qui y seront la saison 1958-59. Ils seront aussi invités en résidence à l'opéra de Mulhouse 2 ans (avec 12 danseu/se/r/s, tout en ayant droit de faire les tournées JMF).

En 1962 (jusqu'en 1968) ils créent le Festival de Baux-de-Provence l'été, un lieu où la famille Dupuy (de Dominique) vivait l'été depuis longtemps (Alpilles à l'Est de Arles). Une scène est aménagée au pied des murailles du château. Outre leurs chorégraphies, ils invitent des troupes de tous les types danses à s'y produire : P. Oyhamburu avec les ballets basques, Ritha Devi dance indienne classique, S. Golovine (classique), et seront les premiers à acceuillir en 1964 la cie Merce Cunningham, au théâtre de l'Est Parisien (duquel ils étaient conseillers, où la cie américaine se fait huer) puis aux Baux. Leur pièce Antigone avec choeur d'homme et de femme a été créé pour les Baux en 1965 (Antigone à la fin monte et disparait dans une grotte du site; un petit bout )



Festival des Baux, 1962

1968 bouleverse des esprits. "Tout d'un coup les gens ont découvert qu'ils avaient un corps" (rapporte souriante F. Dupuy) et il y a une effervescence sur le plan corporel. La FSCF, Fédération Sportive et Culturelle de France (via Simone Hyon), organisme agréé par l'Etat, leur demande de venir faire des cours pour les animatrices/eurs. Elles/ils le font quelques années jusqu'à présenter un spectacte au congrès annuel 1971 de la FSCF avec un grand nombre de stagières, dans le tout nouveau palais omnisport de Grenoble, comble : "leur force et leur lyrisme vont émouvoir jusqu'au sportifs les plus endurcis." (Dupuy F. et D. 2001, p. 264). C'est là qu'elles/ils chippent des gymnastes qui vont les suivre aux BMP.
Dans la nouvelle ambiance, il y a des demandes de prendre des cours de cette danse que les gens ont vu. Jusqu'à présent les Dupuy n'enseignaient pas en dehors de leur compagnie (un moment dissoute pour raison financière suite à mai 1968). C'est à ce moment qu'elles/ils se mettent à la pédagogie de l'enseignement (qu'elles/ils développeront beaucoup par la suite), cette fois pour tou/te/s. En 1969, avec Jacqueline Robinson et Jérome Andrew, elles/ils créent les R.I.D.C., Rencontres Internationales de Danse Contemporaine, toujours 50 ans plus tard. Ils vont alors former des danseuses/eurs professionnel-le-s polyvalent-e-s, qui deviennent aussi pédagogues à leur tour, leur donnant un baggage pour en vivre.

Pour beaucoup qui ont rencontré les danseuses/eurs des BMP/RIDC et Françoise et D. Dupuy : elles/ils sont surtout celles et ceux qui ont fait découvrir la danse là où elle n'allait pas (comme le prônait Jean Weidt). Dans les années 1970s, s'ils font quelques spectacles (pas assez...Visages de femmes, Éclats, Comodulation...), ils animent le jardin de la danse au festival off d'Avignon (Françoise Dupuy; in Soulas 2012), surtout des stages et ateliers, dans les Maisons de la Cultures, MJC, Musées, dans les écoles comme ici (avec Michel Begny des BMP; in Dupuy 1976b), lycées, font des animations à divers endroits dedans, dehors, inventées rapidement, exemples :

animation par les ballets modernes de Paris
in Dupuy 1976a
petite chorégraphie Ballets modernes de Paris
in Dupuy 1976b

De pair il y avait des cours réguliers dans quelques villes de province par des danseuses/eurs des BMP.
Merci notamment à Danièle Talbot, c'était si bien.


Ballets Modernes de Paris, années 70
Ballets Modernes de Paris, BMP, visages de femmes (1973), éclats (1976) et Danièle Talbot (1975); (in Dupuy 2001; doc. Maison de la Culture de Reims 1976)




troisième partie : La danse expressionniste allemande exilée


Biblio


anegeo 26/11/23